De la Fac à la Méthode C

J’ai commencé à étudier l’humain en Licence d’Anthropologie Sociale et Culturelle. En Anthropologie on étudie les groupes sociaux, les interactions entre les individus. On étudie également comment l’environnement dans lequel nous sommes influence nos schémas mentaux, forme nos réflexes, comment notre culture influence notre notion du beau, nos goûts alimentaires, nos représentations mentales, notre personnalité. J’ai particulièrement étudié les domaines de l’entreprise, l’art et l’esthétique, la parenté. J’ai fait mon enquête de terrain sur « Les représentations de la féminité pour les clientes d’un Bar à Ongles à Aix-en-Pce » L’Anthropologie se différencie de la Sociologie par ses méthodes. Un des concepts de base de la discipline est l’observation participante. Je vous explique très vite fait, c’est un peu comme « une mission d’infiltration », sauf que personne ne sera arrêté à la fin :). Le but est d’observer, sans jugement, de l’intérieur. Mes interrogations du moment m’ont emmenées à côtoyer des artistes, et à prendre part à des projets artistiques. J’ai beaucoup aimé ces expériences pendant lesquelles j’ai fait des rencontres rafraichissantes, enrichissantes, profondes, qui m’ont emmenées au cœur de l’humain.

La version courte c’est que j’ai décidé d’accompagner les artistes. J’ai donc entrepris des recherches dans le cadre d’un mémoire de « Gestion de projets Culturels et de Management de Carrière Artistique ». Ce cursus permet par exemple d’être producteur, manager de carrière artistique, de mener des actions de médiation culturelle, de s’occuper d’une salle de spectacle… C’est vers ça que j’allais.

Pourquoi la Méthode C

J’ai commencé à accompagner les artistes en parallèle des cours théoriques. Les matières nous permettaient de voir tous les aspects de la réalisation d’un projet (Juridiques, Financiers, Artistiques, Techniques, Psychologiques). J’ai particulièrement apprécié la Psychologie du travail, le management des personnalités difficiles, la communication non violente. Et je me suis penchée sur un problème majeur du secteur de la Culture. Si l’on compare l’environnement de travail et les facteurs de risque du Burn-out, on se rend compte que manager un projet artistique sans « bousiller » des humains au passage n’est pas gagné d’avance. J’ai donc décidé de rouvrir mon cahier de terrain et d’y consigner mes activités, mais aussi les impressions des artistes que j’accompagnais, et mes impressions. J’ai essayé de comprendre leurs problèmes et de voir ce qui était possible de faire avec les moyens du bord et quel effet cela avait sur eux et sur moi.

Petit à petit, j’ai commencé à mettre le doigt sur les « nœuds de la pelotte de laine ». Ma directrice de mémoire, qui était psychologue, m’a orienté vers les travaux de Festinger sur la dissonance cognitive, et là, j’ai eu une sorte de révélation. J’ai appelé ce mémoire « une Proposition Cohérente, d’une vision philosophique de l’art à la création d’une méthode personnalisée pour aider les artistes : parcours et aventure d’une âme en quête de sens » en référence. Ce que dit Festinger en substance, c’est que l’individu n’est pas fait pour vivre en dissonance (ou en désaccord) avec ses croyances, ni en constant désaccord avec son son entourage. Le cerveau supporte très mal ce conflit et il cherche à le résoudre par tous les moyens quitte à avoir recours à des stratégies complètement irrationnelles, le déni par exemple.

Toujours en version courte parce que la version longue m’a pris tout un mémoire (et plus même parce que depuis je continue de travailler dessus) mais j’ai décidé de conceptualiser une méthode d’accompagnement du projet artistique visant à réduire le stress au travail, à lutter contre l’encombrement mental, à aider l’artiste à structurer sa pensée pour la faire progresser et à se servir de ses émotions comme d’une matière première (afin d’éviter que ces dernières soient plutôt ses geôliers…).

Cette méthode a donné des résultats non seulement en ce qui concerne la réduction du stress des équipes mais aussi les a aidées à être plus productives. Un des auteurs que j’ai accompagné ma dit : » Tu nous a apporté un cadre de travail, une structure dont nous avions besoin pour mener le projet à bout ». Cette équipe de jeunes auteurs a gagné de nombreux prix dans les festivals. De mon côté, ayant convaincu le jury avec ma méthode, j’ai obtenu mon mémoire avec la mention bien.

Après ça, j’ai accompagné de manière professionnelle ou bénévole des projets artistiques. J’ai été cheffe de Chœur, Coach Vocal et j’ai commencé à me rendre compte que les personnes que j’accompagnais progressaient en Chant, mais pas seulement. Certaines, très introverties, ont appris à dire non, à poser des limites dans leurs relations. D’autres ont repris confiance en elles, d’autres encore ont réussi à surmonter le stress d’un examen oral grâce aux techniques de respiration pratiquées en chant. J’ai donc décidé de me former à la Musicothérapie et à la Thérapie Comportementale pour aider plus de personnes, pas seulement des artistes.

Donc pour répondre à la question pourquoi la méthode C ? Je l’ai appelé la Méthode C comme Cohérence, parce que c’est la clé de voute de ma méthode, et parce que l’on peut y voir tout un tas d’autres C qui en font les ingrédients, comme Cognitif, Comportementale, Curiosité, Créativité… et comme Chansons, Chant bien sûr !

A quoi sert la Méthode C

La Méthode C sert à identifier, accueillir et recycler ses émotions. Elle vise à accompagner et structurer le chemin de l’individu qui cherche à passer de l’état de « prisonnier de ses émotions » à celui de « personne épanouie » qui considère ses émotions comme une matière première qui se transforme.

Elle donne de très bons résultats pour :

vaincre ses phobies
se remettre d’un traumatisme
réduire le Stress
se sentir moins anxieux
réduire sa charge mentale
prévenir une rechute ou pour se reconstruire après un Burn Out
se relever et à retrouver le contrôle de sa vie après une relation toxique
retrouver confiance en soi
surmonter le stress lié aux examens
se reconvertir ou trouver une voie qui nous inspire dans le cadre de ses études
surmonter les peurs qui nous empêchent de réaliser nos projets
la préparation mentale

Dans le cadre de l’entreprise, elle peut offrir un espace d’expression afin de préserver le moral et la productivité des équipes lorsque celles-ci sont particulièrement éprouvées.

La Méthode C vous conviendra particulièrement si

Vous avez envie d’une thérapie courte, centrée sur le changement
Vous souhaitez changer vos habitudes, votre comportement, vos réactions
Vous avez envie d’apprendre à mieux gérer vos émotions
Vous avez déjà suivi une psychothérapie ou une psychanalyse et que maintenant vous ressentez un besoin de « concret », vous souhaitez apprendre comment on fait pour réagir autrement
Vous avez subi un traumatisme, vous aimeriez « passer à autre chose » pour avancer
Vous souhaitez vous reconstruire après un Burn Out ou une relation avec un pervers narcissique ou une personne toxique
Vous voulez essayer une autre forme de thérapie
Vous avez des difficultés à identifier ou à exprimer vos émotions

La Méthode C n'est pas

Une Psychothérapie ou une Psychanalyse classique.
Remboursée par la sécurité sociale.
Une méthode qui remplace les médicaments. J’insiste sur ce point. Il est vrai que les études ont montré que l’on pouvait, grâce à la Musicothérapie et les TCC réduire les doses d’anxiolytiques et d’anti dépresseurs. Et je l’ai constaté de mes yeux, ça marche. Mais il ne faut pas le faire de manière sauvage, n’importe comment. Si votre médecin vous a conseillé de prendre des médicaments et que vous ne souhaitez pas le faire, vous pouvez demander l’avis d’un autre médecin. Je ne suis pas qualifiée pour savoir si vous devez les prendre ou pas. J’ai des clients qui ont parlé à leur médecin du fait qu’ils avaient décidé de se faire accompagner, et leur médecin ayant constaté leurs progrès, ont réduit progressivement les doses jusqu’à ce qu’ils n’aient plus besoin de traitement car leur corps avait pris « naturellement » le relais grâce à la stimulation de la production des hormones du bien-être qui se fait lors des exercices. Il est très important de pas brûler les étapes, et c’est le rôle d’un médecin traitant ou d’un psychiatre de discerner si votre corps est à même de produire les hormones dont vous avez besoin ou pas.

La Méthode C, comment ça marche ?

Pour faire simple, et en très raccourci, nos schémas mentaux se construisent par associations d’idées (je donnerai plus de détails lors d’un prochain contenu c’est promis). Je vous donne un exemple pour que ce soit plus clair :

Une de mes clientes a vécu des expériences d’abus sexuels et de viol. Elle a suivi une psychothérapie et elle a avancé au point d’avoir une relation amoureuse. Toutefois, cette relation était platonique. Malgré les sentiments qu’elle avait pour son partenaire, c’était plus fort qu’elle, il lui était impossible de se laisser approcher. Son cerveau avait associé la découverte sensorielle et la surprise au danger imminent. Et pour cause, son instinct de survie faisait tout simplement son job ! Et il ne suffit pas toujours que le danger soit passé pour que l’alarme de notre instinct de survie se déclenche. Pourquoi ? On apprend comme ça : on touche du velours, notre mère ou la maitresse nous dit « velours », on associe la sensation au mot… En cas de traumatisme, ces associations d’idées vont persister. La bonne nouvelle, c’est qu’on arrête jamais d’apprendre. On peut donc créer de nouvelles associations d’idées. Grâce à des exercices de Musicothérapie et de TCC mixés, nous avons avec cette cliente, aidé son cerveau à associer la découverte sensorielle et la surprise à des expériences agréable. Après quelques séances, elle a réussi progressivement à avoir des contacts, puis des rapports avec son amoureux.

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